La Tribune Ville d'Avril 2023

30, March 2023

Budget, dette : le monde bouge, mais l’équipe municipale vit dans sa bulle

La crise énergétique touche chacun d’entre nous.

La crise climatique se traduit actuellement par un niveau des nappes phréatiques particulièrement bas.

Les emprunts deviennent plus chers, inaccessibles pour beaucoup.

Pour autant, rien ne change dans les orientations budgétaires de la ville…

La dette continue de croître : 125 millions de dettes en 2022, le double d’il y a dix ans et 4 à 5 fois plus que la moyenne des villes de même strate. Mais « on maitrise »… M. Masselus le dit, mais sommes-nous obligés de le croire ?

La priorité aux gros projets restant : le Pôle administratif pèse encore 1,9 Millions sur le budget 2023 mais déjà se profile « le projet cathédrale » avec 17,8 Millions d’euros uniquement pour les abords et « l’espace culturel » « en partie souterraine » « dont les études se poursuivent », avec la perspective d’une nouvelle SEM (Société d’Economie Mixte) pour porter ce serpent de mer.

Comme si la cathédrale ne se suffisait pas à elle-même.

Les budgets initiaux de ces grands projets sont toujours largement dépassés et le seront d’autant plus avec les hausses conséquentes des prix des matériaux. Alors, on compense en appliquant ou décalant les investissements du quotidien pour l’entretien et la rénovation thermique du patrimoine, des écoles ou des équipements sportifs et culturels de proximité…

Le maître mot : « l’attractivité » de la ville. Recherchée depuis 20 ans à travers les grands équipements… et pourtant, la démographie stagne, Chartres a même perdu 5 % de sa population en 20 ans et les écoles primaires de la ville, 10 % de leur effectif en 10 ans. Cela agace tellement le Maire qu’il en conteste les chiffres de l’INSEE et voudrait organiser son propre recensement….

Peut-être aussi que le prix élevé des logements qui se construisent renvoient une partie des Chartrains en dehors de la ville ?

Face aux difficultés rencontrées par certaines familles devant l’augmentation des coûts de l’alimentation et de l’énergie, pas le moindre petit coup de pouce aux associations caritatives ou au Centre communal d’action sociale, ni pour les aides de secours, ni pour les moyens humains.

Comme M. Macron imposant sa réforme des retraites parce que c’était dans son programme, M. Gorges prétend réaliser le programme pour lequel il a été élu, sans voir et encore moins prendre en compte les bouleversements du monde.